Épisode 5 – Welfarisme

Bonjour et bienvenue dans ce cinquième épisode de Orthoculture ! 🎉

Dans notre première rubrique : Un mot, pour enrichir ton vocabulaire, nous allons nous intéresser à ce petit mot : Welfarisme.
(En tant que correctrice, je trouve qu’il faut aussi parler des anglicismes !)

🔎 L’anglicisme « welfarisme » est dérivé du mot welfare, qui signifie « bien-être » ou « aide sociale » en anglais. Le welfarisme est une idéologie ou une approche politique qui met l’accent sur le rôle de l’État dans la promotion du bien-être et de la protection sociale des individus.

👉 L’origine du welfarisme remonte aux mouvements de réforme sociale du XIXe siècle en Europe, qui cherchaient à remédier aux injustices et aux conditions de vie difficiles des classes ouvrières pendant la Révolution industrielle. Ces mouvements ont inspiré la création de systèmes de sécurité sociale et de programmes gouvernementaux visant à améliorer les conditions de vie des travailleurs et des citoyens en général.

L’emploi de ce terme, en ce qui concerne le bien-être animal, fait référence à une approche qui vise à améliorer les conditions de vie et le traitement des animaux. Les welfaristes cherchent à assurer des conditions de vie décentes, à prévenir les souffrances inutiles et à promouvoir le respect des besoins physiologiques et comportementaux des animaux.
Les partisans du welfarisme reconnaissent généralement que les animaux ont des intérêts et des droits à être traités de manière éthique. Ils soutiennent l’adoption de lois et de réglementations visant à protéger les animaux, à promouvoir des normes de bien-être et à interdire les pratiques cruelles ou inhumaines.

Cependant, il est important de noter que le welfarisme peut parfois être critiqué par les défenseurs des droits des animaux, qui estiment que la simple amélioration de leurs conditions de vie n’est pas suffisante. Ils soutiennent souvent une approche abolitionniste, qui cherche à mettre fin à l’exploitation animale et à considérer les animaux comme des sujets de droit plutôt que comme des objets de protection.
Le débat entre les approches welfaristes et abolitionnistes dans le domaine du bien-être animal est complexe et suscite des discussions passionnées sur la manière dont la société devrait traiter et considérer les animaux. Il est important de noter que les approches welfaristes et abolitionnistes ne sont pas mutuellement exclusives et peuvent coexister en cherchant à atteindre des objectifs similaires, à savoir améliorer le bien-être et le respect des animaux.

Je vous ai dit que welfarisme était un anglicisme, mais qu’est-ce que c’est, un anglicisme ? 🔍

C’est ce que nous allons voir dans la suite de l’épisode : Une règle, pour mieux utiliser le français.

👉 Un anglicisme est un mot, une expression, une tournure de phrase ou une influence de la langue anglaise qui est intégrée dans une autre langue, en l’occurrence le français. Les anglicismes se produisent lorsque des termes anglais sont utilisés ou adoptés dans une langue étrangère, souvent en raison de l’influence de la culture anglophone, de la mondialisation ou de l’omniprésence de l’anglais dans divers domaines tels que la technologie, les affaires, la mode, le divertissement, etc.

Les anglicismes peuvent prendre différentes formes. Il peut s’agir de mots ou d’expressions empruntés directement à l’anglais, sans traduction, tels que « weekend », « email » ou « smartphone ». Ils peuvent également inclure des calques, qui sont des traductions littérales d’expressions anglaises qui ne sont pas idiomatiques dans la langue cible. Par exemple, l’expression anglaise « to have a good time » peut être traduite littéralement en français comme « avoir un bon temps », ce qui est considéré comme un calque.
Les anglicismes peuvent susciter des débats et des controverses, car certains les considèrent comme une menace pour la langue et la culture locales. Cependant, d’autres soutiennent que l’évolution des langues est naturelle et que l’adoption d’emprunts linguistiques peut enrichir le vocabulaire et refléter les réalités culturelles et technologiques contemporaines.
Les anglicismes peuvent donc être, soit intégrés et acceptés dans une langue, soit contestés et remplacés par des termes équivalents ou adaptés pour mieux s’harmoniser avec la langue cible. La perception et l’acceptation des anglicismes varient selon les contextes linguistiques et les sensibilités culturelles, le tout est d’être droit dans ses bottes avec sa propre perception de la langue française.

D’ailleurs, je la trouve amusante, cette expression, droit dans ses bottes. Elle sous-tend quand même que celui qui l’est, n’est pas très flexible dans ses opinions, qu’en pensez-vous ?

C’est parti pour notre troisième et dernière rubrique : Une expression, pour mieux comprendre notre langue !

🔎 L’expression « droit dans ses bottes » signifie généralement être sûr de soi, confiant et déterminé dans ses opinions, ses actions ou ses décisions. Elle suggère quelqu’un qui reste fidèle à ses principes, qui se tient debout sans se laisser influencer ou intimider.
L’origine de cette expression est incertaine et pourrait remonter au domaine militaire. Elle fait référence à la posture et à l’attitude d’un soldat debout, avec une position droite et ferme, représentant sa détermination et son engagement envers son devoir. Les bottes, en tant que symbole de l’uniforme militaire, renforcent l’idée de stabilité et de résistance.

Au fil du temps, cette expression a été adoptée dans le langage courant pour décrire quelqu’un qui reste ferme dans ses convictions ou qui ne se laisse pas ébranler par les pressions extérieures. Elle peut également impliquer une certaine dose de fierté et d’assurance.
Elle pourrait également avoir vu le jour en opposition à une expression d’origine flamande « avoir une petite pièce dans ses bottes » qui voulait dire « être ivre » (la « petite pièce » rendant la marche difficile), soit l’inverse de se tenir bien droit.
Aujourd’hui, lorsque quelqu’un est décrit comme étant « droit dans ses bottes », cela souligne son intégrité, sa confiance en soi et sa détermination à rester fidèle à ses valeurs, quelles que soient les circonstances.

Chez Orthoculture, on est droit dans nos bottes !
En tant que correctrice, je défends la langue française, mais je la défends sous toutes ses coutures et dans toutes ses évolutions. Finalement, j’ai peut-être, moi aussi, une petite pièce coincée dans mes bottes ! 😉